épitheliome


Cancer de la peau et épithéliomes : prévention, diagnostic, symptômes et traitements

Connaître les symptômes des cancers de la peau, c'est faciliter leur dépistage précoce et le diagnostic du dermatologue. L'origine des tumeurs est souvent liée à une trop forte exposition aux rayons UV. La prévention des cancers cutanés passe par une protection efficace contre les brûlures du soleil.

Beaucoup d’entre vous se font une joie de retrouver en famille les plages ou les campagnes ensoleillées. En ayant peut-être en tête le souvenir encore frais des pistes enneigées. Dans les deux cas, votre peau est exposée à l’un de ses pires ennemis : le rayonnement solaire. Outre les désagréables brûlures des coups de soleil, notre épiderme subit les attaques permanentes des rayons ultra-violets, dont certaines provoquent ou contribuent à provoquer des cancers de la peau que l’on nomme épithéliomes et mélanomes.

L’épithéliome basocellulaire

L’épithéliome (ou carcinome) basocellulaire est le plus fréquent de tous les cancers cutanés : 75 % des tumeurs diagnostiquées. Son évolution est heureusement très lente, et il ne provoque presque jamais de métastases à distance. En revanche, en l’absence de traitement, les cellules tumorales s’incrustent localement en profondeur (nerfs, os) et peuvent alors se révéler mutilantes.

L’épithéliome basocellulaire apparaît préférentiellement chez le sujet âgé (plus de quarante ans), mais des cas existent chez le jeune adulte et même chez l’adolescent. Il se développe en général sur le visage, les oreilles et cou, plus rarement sur le tronc. Le soleil est un facteur favorisant son émergence, mais il existe probablement des prédispositions génétiques. Comme pour la plupart des cancers cutanés, les sujets à risque ont la peau et les cheveux clairs. On a également aussi constaté un taux anormalement élevé d’épithéliomes basocellulaires chez les personnes ayant subi des radioscopies fréquentes (tuberculeux notamment).

La tumeur maligne se développe sur une peau préalablement intacte, formant une lésion dont les aspects sont variés. Le type le plus fréquent est un bourrelet surélevé, translucide ou rose clair, de 8 à 20 mm de diamètre, dont le centre est ulcéré et ne cicatrise pas malgré des traitements locaux. Les autres types d’épithéliomes basocellulaires sont plus rares : forme infiltrante, difficile à repérer mais gagnant en profondeur, forme ulcérante, qui bourgeonne en surface tout en creusant l’épiderme.

Les épithéliomes basocellulaires offrent souvent un pronostic favorable, surtout s’ils ont été repérés assez tôt (95 % de guérison dans ce cas). L’emplacement de la tumeur est parfois déterminant : si le cancer est logé près de l’œil ou des narines et s’il n’a pas été diagnostiqué dans les premières années, son opération sera beaucoup plus délicate.

Les trois traitements possibles sont l’électrocoagulation, la cryochirurgie (azote liquide, laser CO2) ou l’ablation chirurgicale classique. Lorsque l’opération est bien faite, les récidives sont rares. Mais une consultation régulière du médecin sera nécessaire, ainsi qu’une protection solaire accrue.

L’épithéliome spinocellulaire

Le pronostic de l’épithéliome spinocellulaire est nettement moins bon que celui du basocellulaire. Il s’agit en effet d’un cancer à évolution rapide, dont les métastases sont plus fréquentes (ganglions lymphatiques, organes internes). La tumeur apparaît en général chez les personnes âgées, frappant plus souvent les hommes que les femmes. Le visage est l’emplacement le plus fréquent de développement de la maladie, avec le dos des mains et les avant-bras. Les individus blonds ou roux sont les plus exposés.

L’exposition aux rayons ultra-violets du soleil est un facteur reconnu de déclenchement des épithéliomes spinocellulaires. Ceux-ci peuvent se développer immédiatement sur une peau intacte, mais ils sont en général précédé d’une dyskératose actinique. Il s’agit d’une lésion à l’aspect croûteux, rugueuse au contact, dont les contours sont mal définis. Lorsque la dyskératose n’est pas traitée, elle se transforme en épithéliome spinocellulaire, avec une augmentation rapide de la taille de la lésion (jusqu’à plusieurs centimètres) et un bourgeonnement ulcéreux. Le traitement est alors très urgent car ce cancer peut se répandre à distance de la tumeur primitive.

Les épithéliomes spinocellulaires sont soignés par une ablation de la lésion et un curetage important des zones annexes. La radiothérapie est prescrite lorsque la localisation du cancer interdit la chirurgie ou encore lorsque le patient est trop âgé ou trop affaibli pour subir une opération. Comme pour les épithéliomes basocellulaire, les récidives sont rares mais le suivi médical indispensable.